Roquefort-sur-Garonne
Écrit par G. Pradalié 05-05-2013
Le château de Roquefort commandait autrefois la cluse de Boussens.
Le château de Roquefort occupe une longue arête rocheuse inclinée vers l’ouest et tranchée au sud par une falaise. Il domine de loin le confluent de la Garonne et du Salat dont il contrôlait, avec Boussens, la navigation (port du Fourc). D’où son importance sur les plans historique et topographique.
On connaît mal ses anciens seigneurs. Une famille de Roquefort est mentionnée aux XIIeet XIIIe siècles. Puis une famille apparentée aux comtes de Comminges lui succède, ce qui donne de fait au château un statut comtal.
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Extrait du plan cadastral de 1825 |
L’examen du plan cadastral de 1825, la photo aérienne et le parcours des ruines permettent de distinguer en réalité 3 ensembles fortifiés.
Une première fortification (A) occupe la partie supérieure du site. Elle abrite notamment un petit donjon rectangulaire (5,4 x 5,1m) du XIIe siècle auquel il manque les niveaux supérieurs. Cet ensemble allongé était ceint de murs de tous côtés, y compris à l’aplomb de la falaise. Un fossé le limitait et le défendait à l’ouest. C’est sans doute le château pris par Amaury de Montfort peu avant la bataille de Muret (1213).
Plus bas et dans le prolongement vers l’ouest de cette première fortification, au-delà du fossé, se dressent les ruines d’un second château (B) dont les hauts murs et la citerne appartiennent sans aucun doute à des bâtiments résidentiels (la « salle » seigneuriale ?). Ces bâtiments paraissent postérieurs au donjon.
Au nord de ces deux ensembles et les flanquant sur la pente qui plonge vers la Garonne, s’étendent les vestiges d’un vaste village fortifié (C) protégé par une enceinte en partie linéaire de plus de 200 m de long. Ce village haut remonte peut-être au XIVe siècle, grande époque d’insécurité.
Le donjon |
Vue du château B
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Porte est du château B. A droite, mur de la citerne |
Mur nord du village haut |
Mur ouest |
Faute de documents d’archive et de fouilles archéologiques, on ne peut être plus précis sur l’histoire de ces fortifications et sur l’époque de leur abandon.
Chapiteau roman encastré |
Chapiteau roman |
Dans le village du bas, existait une église romane à abside semi-circulaire, consacrée à saint Martin. Il n’en reste que les murs de la nef intégrés à une grande église de style néo-roman construite à partir de 1854.
Plan du projet de 1854 (AD 31). |
Croquis du clocher-mur en 1854 (AD 31) |
Un peu plus tard, cette nouvelle église reçoit un clocher carré monumental (qui s’appuie sur l’ancien clocher-mur partiellement conservé) et un portail sculpté.
La grande église vue de l’est
Le clocher carré |
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