Sites gallo-romains et médiévaux autour de Cazères

Écrit par R. Foch    10-10-2009

Cazères est au coeur d’une région riche en sites anciens.

Sites romains et médiévaux autour de Cazères

Si la ville de Cazères intra-muros n’a pas livré de vestiges de l’époque gallo-romaine, ses alentours sont riches en sites de cette période, malheureusement peu ou pas du tout mis en valeur, ou même simplement signalés.

Carte générale

Zone archéologique de Saint-Cizy

Tout d’abord Saint-Cizy, ancien vicus des Aquae Siccae, agglomération routière sur la voie romaine de Toulouse à Dax, via Saint-Bertrand-de-Comminges. Il n’en reste que les lamentables ruines de l’église médiévale bâtie sur un sanctuaire romain.

Le site a livré une très belle inscription du Ier siècle de notre ère, des trésors monétaires, un nombre impressionnant de sarcophages et un  baptistère, témoignage rare de la christianisation de la région, remonté sur le côté sud de l’église de Cazères.

Inscription découverte par G.Manière, conservée au musée S.Raymond
RUFO, SOLITI F(ILIO) ET
Pour RUFUS, fils de SOLITUS et
AXSEDO CASIDANNI F(ILIAE)
AXSEDO, fille de CASIDANNUS

UXSORI, LAEVINUS
son épouse,
LAEVINUS ET AQUINUS [FILII]
et AQUINUS [leurs fils ?] 
FECERU[NT]
ont fait faire (cette plaque ou ce monument) 
Transcription et traduction de R. Sablayrolles

Inscription témoignant d’un mélange des cultures dans la vallée de la Garonne : quatre noms sont latins, un est aquitain (Axsedo) et le sixième est gaulois (Casidannus).
 Sur la rive droite de la Garonne, le site de Saint-Vincent (dit de Couladère) est riche aussi de vestiges antiques et médiévaux. Contre le magnifique chevet en ruines de l’église romane, elle aussi à l’abandon, un petit établissement thermal gallo-romain a été fouillé dans les années 1970. Il est visible, quoique non signalé.



Thermes de Saint-Vincent :

pièce demi-circulaire
du frigidariumavec
son égout d’évacuation
Chevet de l’église Saint-Vincent

Dernier vestige, visible lui aussi et protégé par le propriétaire du terrain, sur la même rive, au bord de la route de Gensac, un four de tuilier faisant partie d’un ensemble beaucoup plus important, découvert en 1970.

Tous ces sites, auxquels se rattacherait le Pont du Diable, pourraient s’intégrer dans un itinéraire de randonnée historique.