De Merigon à Montardit

La première mention du château de Mérigon dans les archives est tardive: elle remonte à 1304. Il dépend alors des seigneurs de Montbrun. Il passe ensuite aux Foix-Rabat seigneurs de Fornex.

Au cours des guerres de religion, sa situation qui commande à la fois la route du Couserans et de Saint-Lizier et la vallée du Volp, explique l’intérêt que lui portent les protestants du Mas d’Azil qui, de 1569 à 1575, l’assiègent à plusieurs reprises et l’occupent même quelque temps.

 

 

 

Cadastre de Mérigon (date ?) 1830

 

 

 

 

 

 

C’était une petite fortification de forme ovale perchée sur un piton dans un méandre du Volp. Il n’en reste que quelques pans de mur.

 

 

 

 

 

  Mur sud du château

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’église existe en 1318 lors de la création du diocèse de Rieux. Consacrée à sainte Radegonde et (ou) à saint Jean-Baptiste, elle a beaucoup souffert de l’instabilité du sol sur lequel elle a été construite (d’où ses puissants contreforts) et des violences de la guerre entre catholiques et protestants.

 

 

Contreforts nord

Le clocher-mur, très simple, n’a que deux arcades campanaires. Il est daté du XIVe siècle, sauf les trois pinacles plus récents. Le reste de l’édifice est le fruit de reconstructions à partir du XVII e siècle.

Le clocher-mur

 

 

 

 

Deux dates de reconstruction

 

 

 

Dès 1195 Montardit, son château et son église appartiennent à l’évêque de Couserans et ce jusqu’en 1576, date à laquelle la moitié de la seigneurie est vendue à des laïcs.

Sur son éperon, Montardit est un village-rue. Il a été fortifié, ce qui lui a permis lors des guerres de religion et à la différence de Mérigon, d’échapper aux protestants. Le château de l’évêque se dressait à l’extrémité est, au nord de la porte du village dont il reste des traces d’arrachement de la voûte. La maison qui l’a remplacé en a conservé des murs très épais.

 

 

 

 

 

Cadastre de (date ?) 1833

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La porte Est

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A l’extrémité ouest, l’église Saint-Eutrope a subi au cours des siècles des remaniements qui restent inscrits sur son mur sud. A l’intérieur, la grenouille est dans le bénitier.

 

 

 

 

Mur sud de l’église

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Grenouille de bénitier

 

 

 

 

Sur le territoire de Montardit, la tutte Violette a été fouillée dans les années 1920 par l’abbé Sistac et Paul Vaillant-Couturier. Elle a livré du matériel de l’Azilien (vers -10000).

En contrebas de Montardit, dans la vallée du Volp, la curieuse chapelle Notre-Dame de la Goutte et son chemin de croix sont l’oeuvre de l’abbé Piquemal curé  de Montardit. Sa construction, commencée en 1968, a duré une trentaine d’années.

La chapelle

 

                                               

                                                                                                                            Crucifixion