Les Bordes-sur-Arize

Écrit par G. Pradalié 14/07/2012

Les Bordes-sur-Arize ont été une des places fortes du protestantisme ariégeois.

Au Moyen Age, le castrum des Bordes, c’est-à-dire le château et son village fortifié, appartient aux comtes de Foix, puis aux Foix-Rabat. Il passe ensuite aux mains du roi.

Dans une région acquise à la Réforme, il devient en 1574 une place forte protestante, ce qui lui vaut en 1625, lors de l’offensive des troupes royales contre Le Mas d’Azil, d’être incendié puis de subir la destruction de ses fortifications.

De ces fortifications ne restent que le mur sud du village (en grande partie arasé) et son fossé transformé en jardins.

Mur sud et fossé.

Claveau de porte décoré (rue du château)

Du château (2), qui occupait la partie supérieure du village, ne subsistent à l’ouest qu’un pan de mur en contrebas de la tour de l’horloge, laquelle serait construite sur une tour plus ancienne, et peut-être une partie du mur nord.

Mur ouest du château ?

Mur nord du château ?

On peut encore lire sur le plan cadastral le tracé de deux enceintes villageoises successives.
La plus petite, qui englobe le château au nord, délimite un premier habitat (3).
A partir de la Grand Rue, plusieurs rues parallèles et courtes descendent vers l’Arize.
Leur tracé évoque un lotissement : c’est le Barry (4), lui-même inclus plus tard dans une seconde enceinte.
Plan cadastral 1835.

 

L’église paroissiale Saint-Sernin, qui appartenait au monastère du Mas d’Azil, dominait le village place de La Chapelle (1). Démolie par les protestants en 1574, elle est remplacée au milieu du XVIIe siècle par une autre église dédiée à saint Jacques sur la rive droite de l’Arize. L’édifice actuel date de 1868.

 


Eglise Saint-Jacques.

Le premier temple des Bordes, construit avec les pierres de l’église Saint-Sernin et dans son voisinage, a été détruit en 1685 à la Révocation de l’Edit de Nantes. Il est reconstruit en 1787 à l’extérieur et à l’est du village (5). Ce serait le plus ancien de France.

Les Bordes conservent quelques portails de maison anciens, des maisons à colombage et, dans la rue du bas, une échoppe dont la porte d’entrée porte la date de 1461.

L’échoppe.

1461 (le chiffre 6 est à l’envers).