Châteaux en Volvestre

Écrit par G. Pradalié    20-12-2007

Le Volvestre du Moyen Age, à la fois fuxéen et commingeois, était hérissé de châteaux.

Quand, avant l’an Mil, les premiers documents connus mentionnent le Volvestre, il se réduit au bassin du Volp en aval de Mérigon. Montesquieu est alors en Saltès, Rieux en Cortinès, et ils ne sont incorporés au Volvestre qu’au XIIIe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Sa situation géopolitique, entre les comtés de Foix et de Comminges, lui confère alors un statut particulier : il appartient au comte de Foix qui l’inféode au comte de Comminges. Après 1290 et la création de « l’état » pyrénéen Foix-Béarn, il devient une étape obligée dans les liaisons entre Foix et Orthez. D’où l’importance stratégique du chemin Montesquieu-Palaminy (emprunté en 1388 par le chroniqueur Froissart) et de ses deux ponts médiévaux : le pont de Côte rouge ou de l’Azau, le pont du diable ou de Tersac.

 

 

Vassaux des comtes de Foix et de Comminges, de nombreux seigneurs tiennent le pays du haut de leurs châteaux. Au nord et au centre, là où les sols sont argileux, ce sont des châteaux sur motte : si ces châteaux de bois ou de brique ont malheureusement disparu, il en reste les mottes, comme à Rieux et à Montesquieu. Au sud, des châteaux de pierre se perchent sur les chaînons calcaires qui séparent le Volvestre du Couserans (Saint-Michel, Mérigon).

 

Fossé et talus de la motte de Rieux (cimetière)

Une famille seigneuriale incarne le Volvestre de cette époque: les Tersac-Gensac.
Du nord au sud, ils ont des droits partout, sur les  châteaux, les églises et les villages. Le centre de gravité de leur seigneurie passe au XIVe siècle de Tersac au bord de Garonne à Montberaud au cœur du vieux pays. Ils connaissent leur heure de gloire au XVIe siècle quand les Tersac de Montberaud dirigent avec succès la résistance catholique aux offensives protestantes venues du Daumazan voisin.

Montberaud : fossé de la motte et château ( cadastre napoléonien)

Château de Montberaud :
aile sud-est et terrasse
De leur grand château quadrangulaire, il ne reste de médiéval que l’énorme motte et la tour mage de l’angle ouest. Les autres bâtiments disposés autour d’une petite cour rectangulaire sont plus tardifs, et certains mêmes ostérieurs,aux guerres de religion comme l’aile sud-est avec sa terrasse qui s’ouvre sur les  Pyrénées.