Le Carla-Bayle
Gérard Pradalié 2014
A 400 m d’altitude, Le Carla est un belvédère qui domine à l’est la vallée de la Lèze et au sud-ouest celle de l’Arize.
Le Carla vu de l’est
Son histoire connue ne commence qu’au XIIe siècle. Sous le nom de Caslarium, il semble appartenir alors à une branche de la famille de Durban. Mais l’abbaye de Lézat, des seigneurs locaux (les Saint-Maychens) y ont aussi des droits.
Comme Saint-Ybars, Le Carla est un castrum. Au nord-ouest, sur son rocher, se dressait le château que l’église actuelle a remplacé.
Le rocher du château et l’église
Au centre, séparé du château par un fossé, s’étendait ce qu’un document de 1243 appelle le « barri du milieu, à côté du château ». Compact avec ses maisons desservies par trois rues, il est limité au sud par ce qui pourrait être un ancien fossé et la place de la mairie où se trouvait une église Saint-Jean.
Cliché 3 : Le Carla d’après le plan cadastral napoléonien
1 L’emplacement du château 2 Le « barri » du milieu 3 Le quartier des «cantous»
Au sud de la place, le lotissement change de plan. Il n’y a plus qu’une rue sur laquelle se greffent des ruelles transversales appelées les cantous.
Un cantou
A partir des années 1560-1570, l’histoire du Carla se confond avec celle du protestantisme régional, dont il devient, avec le Mas d’Azil, une des places fortes. Les protestants, groupés autour de leurs pasteurs (dont le père de Pierre Bayle) y forment une des communautés les plus nombreuses et les plus actives, même après la révocation de l’édit de Nantes (1685) et les persécutions qui l’accompagnent. Ils sont 778 en 1683 et 967 en 1820, plus nombreux que les catholiques.
Les péripéties des guerres religieuses, dont les sièges de 1568 et 1625-1629 et leurs conséquences, ont profondément marqué Le Carla. Suite à la paix d’Alès (1629), ses fortifications ont été démantelées. Des mares au nord et au sud ont longtemps rappelé l’existence d’anciens fossés.
Rue des remparts du nord (à l’est)
Le rocher et la muraille à l’ouest
Ses lieux de culte ont connu une histoire mouvementée. La première église Saint-Jean semble avoir disparu dans les années 1570. Sur le côté ouest de la place une croix en garde le souvenir. Ce n’est qu’après la révocation de l’édit de Nantes qu’une nouvelle église est consacrée sur le site du château (1687)
Fonts baptismaux de l’ancienne église
Portail de l’église
Date de consécration 1687
Du premier temple cédé en 1685 aux catholiques, on ne sait rien. Il a fallu plus de deux siècles, dans les années 1880, pour qu’un nouveau temple soit construit.
Façade du temple
Coupe longitudinale de l’intérieur
Cliché 12 : L’intérieur (A faire)
Monument aux morts. Quelques uns des 72 morts de la guerre de 14-18